Saturday, August 31, 2013
°2
"Ses pauses au Luxembourg se ressemblaient. Il devait pour y aller affronter ce qui lui était insupportable: la jeunesse parisienne plutôt aisée lâchée brusquement sur les coups de midi dans les rues Vavin et Notre-Dame des Champs, sac ou sac à dos sur les épaules ou au creux du bras. Il était effaré par tant de paires de Nike, de centimètres de talons, de clopes entre des doigts de 16 ans qui accomplissaient déjà le geste désabusé qu'ils feraient encore à 30. Sous les mèches il ne voyait que des regards fuyants ou insolents, trop rarement droits, trop rarement doux. Ils ne reculaient devant rien ni personne, groupés autour des scooters, en troupeau de beaux, à parler de futilités sans jamais s'arrêter. C'était donc ça, le cool convoité, le cool creux, le cool cruel de
l'adolescence, un malaise palpable derrière ces jeunes joues fardées ou
fébrilement rasées. Il ne pouvait s'empêcher d'être soulagé à l'idée d'être adulte et de ne plus avoir à affronter à égalité d'âge ces tribus adolescentes si dépourvues de naturel. Elles l'atteignaient déjà bien plus qu'il n'aurait voulu se l'avouer, polluaient ses idées qu'il souhaitait nettes, précises et imperturbables en ce midi de rentrée. Pathétique, voilà ce qu'il était, et il pressa le pas pour doubler les affamés qui attendaient leur panini en files débordantes sur le trottoir. Il accéléra encore. Puis enfin, il entra par la petite porte. Le Luxembourg était un luxe, le nom appelait cette qualification, et c'était bien vrai. Ici Paris lui plaisait, correspondait à son idée de volupté quotidienne. Seul le calme n'y régnait pas complètement ici non plus. Il partit à la chasse aux chaises, que le modèle fauteuil pour lui convenir aujourd'hui, s'efforçant de ne pas avoir l'air trop aux aguets, de ne pas avoir l'air trop détestable."
Friday, August 30, 2013
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ça sent le soupir dans l'ascenseur, ça va de mal en pire
on va se faire cramer, mon sapeur pompier saboteur,
cramer de plaisir!
tu me mets le ventre en feu à en grimper aux toits
je m'enflamme pour deux, ô bel incendie que voilà!!
- je saute dans tes bras, occupe-toi de mon cœur,
active tes baisers défibrillateurs,
je me charge de nos brûlures et points de suture.
on va se faire cramer, mon sapeur pompier saboteur,
cramer de plaisir!
tu me mets le ventre en feu à en grimper aux toits
je m'enflamme pour deux, ô bel incendie que voilà!!
- je saute dans tes bras, occupe-toi de mon cœur,
active tes baisers défibrillateurs,
je me charge de nos brûlures et points de suture.
Monday, August 19, 2013
#
Ich habe mich auf den Felsen geschleppt,
das Letzte in den Wind gelacht, bis ich leer war -
nur noch zwei Lungen unter Rippen,
nur noch zwei Behälter hinter Gittern,
both begging for a refill.
Seeluft wittert die süchtigen Jungen und bittet nicht um Einlass,
reisst alles auf, spühlt durch, fliesst aus -
Ich bin nur noch Atem, Zug und Stoss,
nur noch Luft und Lungenflügel,
jedes Mal aufs Neue glückliches Kind
der Taufe des Weiten, des Meeres, im Wind.
das Letzte in den Wind gelacht, bis ich leer war -
nur noch zwei Lungen unter Rippen,
nur noch zwei Behälter hinter Gittern,
both begging for a refill.
Seeluft wittert die süchtigen Jungen und bittet nicht um Einlass,
reisst alles auf, spühlt durch, fliesst aus -
Ich bin nur noch Atem, Zug und Stoss,
nur noch Luft und Lungenflügel,
jedes Mal aufs Neue glückliches Kind
der Taufe des Weiten, des Meeres, im Wind.
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