AU MOINS ON SÈME
02/2009 - 01/2014

© camille



Après 5 ans d'existence, au moins on sème tourne la page.
Les poèmes d'hier et ceux de demain sont ici.

Nach 5 Jahren ist nun Schluss mit au moins on sème.
Die Fortsetzung, oder so etwas, hier.


MERCI.



Monday, February 27, 2012

Sunday, February 26, 2012

stolperndes herz

Bonsoir il est 23h23 j'ai 23 ans et à 24h00 j'en aurais 24.

Vorhin habe ich die Zeile in einem Lied gehört, "das stolpernde Herz", und ich habe gedacht: genau dieses Gefühl habe ich, mein Herz stolpert, ständig und über so vieles, zum Glück!!! Es schlägt und schlägt und überschlägt sich und das ist gut so. Weil es so viel Schönes und Tolles gibt. Und noch so viel vor uns liegt, so viel noch zu Fühlendes. Das macht mir etwas Angst - aber vor allem macht es mich ziemlich glücklich gerade. Die Dinge geraten in Fahrt, die Bremsen werden losgelassen, und es weht ein frischer süßer Wind.

croque

*
sablé aux pistaches

Wednesday, February 22, 2012

chaloupée

*
c'est très cosy
(j'écoute ça)

paris-ci et par là aussi

1 jour (aujourd'hui), 3 découvertes (capitales):

- le mot "modérer" ne correspond pas nécessairement au mot allemand "moderieren", il peut vouloir dire soit "animer"(modérer un débat sur un forum par exemple), soit "tempérer" (comme dans consommer avec modération). Le mot allemand "moderieren" signifie pourtant seulement "animer", le Moderator, c'est l'animateur. Donc quand je dis qu'un animateur télé modère, dans ma langue de schizophrène, je dis l'inverse de ce que je veux dire. C'est drôle. Non?

- les shots rhum-gingembre sont délicieux, surtout bus en trois petites gorgées, dignes d'un bébé dragon.  Je recommande donc, et j'en re-commanderai à l'occasion.

- à pied de Lamarck à Barbès, je mets 10 minutes. Je contourne la butte. Le métro,  c'est so 2011. Je me rends compte tous les jours davantage à quel point Paris est une ville à parcourir à pied, rien n'est vraiment loin, il y a toujours une rue qui se fait artère, qui se fait pont et qui permet de passer aisément d'un quartier à un autre. Il suffit de ne pas avoir peur, Paris est un mouchoir de poche, il ne faut pas hésiter à le défroisser, à le secouer, pour en faire ton parchemin, soudainement tous les chemins sont les tiens.

Bonne Nuit mon ami.

wir lieben das leben die liebe und die lust, oui.

J'aime les mélanges!!! Je vous donne un exemple: écouter à fond dans mon appart de Barbès les chansons que toute l'Allemagne bourrée à la Kölsch hurle lors du carnaval de Cologne, soigneusement stoquées par ma coloc sur son iPod - elle y était ce weekend et nous a ramené des Krapfen, sorte de beignet du carnaval. C'est très très bon. Même si je viens du sud de l'Allemagne et que je suis donc plutôt du genre à crier "Narri! Narro!" que "Kölle alaaf!". Peut être que je parle chinois là, mais ce n'est pas grave, ce n'est plus grave, de toute façon tout se mélange, et je me sens bien, à Barbès, Bèsbar, Berlin, l'un, l'autre, de ce côté ci du Rhin ou de l'autre.

Friday, February 17, 2012

tumbleweed

*
un de mes mots préférés en anglais: 'tumbleweed'
on les voit dans les westerns, sur le bord des routes, traverser la prairie, 
passer devant les portes des saloons, poussés par le vent ils voyagent

pépito

Il y a des gens, c'est incroyable ce qu'ils se camouflent bien. Difficile de dire s'ils le font exprès ou pas, mais le résultat est si efficace qu'en général on n'y voit que du feu. Une couche d'humour, légère comme de la mousse, pour commencer. Une décontraction déconcertante. Une ambition dont on a oublié le nom, tuée ou tue. Une apparence élégante en toute circonstance. Un silence bien calibré. Le tour est joué.
Heureusement que rien n'est étanche, l'humilité filtre, par mille petites fibres, elle se répand, apaise et force doucement le respect.  On sent que dans le fond, aussi caché soit-il, il y a une pépite, quelque chose de beau, en tout cas de précieux. Mine de rien on deviendrait bien mineur.

Wednesday, February 8, 2012


die bewährte salbeipflanze

*
on ne change pas une équipe qui gagne
l'hiver avant de sortir pour partir à l'école, ma mère me donnait toujours un salbeibonbon pour éviter que je respire l'air froid; cela ne m'a pas empêché d'avoir 2,5 pneumonies (la troisième fois seul le poumon gauche faisait des bruits bizarres), mais je me suis attachée à ce paquet jaune et rouge et le goût de la sauge quand il fait froid me fait sourire...

chers compatriotes, chauffez sans surchauffer

Ce matin en sortant de chez moi, bien calée dans mes trois couches de lainages à grosses et fines mailles tricotées par grand-mère, tellement emmitouflée que tourner la tête n'était plus possible, j'ai tenté de ne pas me faire écraser sur le boulevard en donnant l'ordre à mon corps d'exécuter une rotation complète et peu gracieuse dans un sens, puis dans l'autre. Impression d'être un cocon ambulant. Heureusement les chaudes couches constituent un pare-chocs passablement efficace contre par exemple des cyclistes en plein patinage sur chaussée gelée. Partout on observe d'ailleurs ce genre de chorégraphies désemparées, n'est pas Eskimo qui veut et surtout pas les Parisiens. Vivement que cessent les annonces anxiogènes dès les infos du matin, "attention, une vague de froid s'est abattue sur la France" (OMG! Personne ne bouge!) et que Joël Collado retrouve des vacances...

Tuesday, February 7, 2012

le soir, la lutte

*
à chaque fois que je veux lire, il saute sur mes genoux et se met à ronronner, 
je vous jure, pire qu'un chat.

Sunday, February 5, 2012

fünfter februar

*
by julie morstad


Notiz für die kleine Chronik - am fünften Februar holt mich nach monatelangem verschont bleiben die Deutschlandsehnsucht wieder ein. Oder nur die Sehnsucht nach diesem anderen Teil, der hier so selten sich entfaltet?! Wochenende in Wien, eine Woche Inkubationszeit, und jetzt platzt sie heraus.

Meine Schwester schickt mir Bilder aus Hamburg. Ich höre die neuen Lieder von Kettcar. Und ich klebe mich an die Sprache. Ich verschreibe mir Therapie. Schreiben um zu bleiben. Um bleiben zu können in Paris. Um beides sein zu können.

es dampft.

Gefühle aufräumen, geht das? Das werfe ich weg, das will ich nicht mehr, jedenfalls nicht hier, vielleicht dort, da wäre es passender. Geht das??? Und dann packt man sie in Kisten und dort nisten sie sich ein, sie verschwinden nicht, sie bekommen Kinder, die dann erneut ihr Glück versuchen. Andere werden gebündelt, andere werden zu Körben geflochten. Andere gemahlen und neu prepariert. Durch Trichter gepresst damit sie passen, püriert wie passierte Tomaten. Gefühlsküche. Die Wirklichkeit hineingetröpfelt, dazu zerstaubte Träume. Alles ist am dampfen.

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Die Aussentemperatur beträgt -5°C, es liegt oder eher klebt eine komische Form von Schnee, dicker Reif, festgefroren auf den Gehwegen, weissgraue Krusten.