AU MOINS ON SÈME
02/2009 - 01/2014

© camille



Après 5 ans d'existence, au moins on sème tourne la page.
Les poèmes d'hier et ceux de demain sont ici.

Nach 5 Jahren ist nun Schluss mit au moins on sème.
Die Fortsetzung, oder so etwas, hier.


MERCI.



Tuesday, May 31, 2011

les glorieuses

*
ma mère a récolté toutes les roses fanées qui ornaient le rosier grimpant au mur de la maison et m'a envoyé cette photo en guise de réconfort. la variété est très rare et ancienne,
elle s'appelle "gloire de dijon"
c'est une bouture du rosier planté chez mes grands-parents,
le parfum est tout simplement divin...

Monday, May 30, 2011

and the voice said:


*
j ' e n a i m a r r e

Wednesday, May 25, 2011

-

Ripe was the drowsy hour;
The blissful cloud of summer-indolence
Benumbed my eyes; my pulse grew less and less;
Pain had no sting, and pleasure's wreath no flowers:
O, why did ye not melt, and leave my sense
Unhaunted quite of all but - nothingness?

John Keats in Ode on Indolence

Sunday, May 22, 2011

pAris

Je voulais vous prévenir, ces prochains jours seront probablement plutôt pauvres en posts, examens obligent... Mais juste là, bien installée dans le magnifique appartement de mon amie Alix, vue sur les toits, je ne peux résister à vous faire partager mon bonheur d'être de retour à Paris!! Après les mois à Berlin, je suis frappée par l'intensité que dégage Paris - Paris, Paris, ce n'est pas rien...!! Ça n'a rien à voir! Je suis surprise, agréablement surprise, je me guette, je suis à l’affût de mes réactions, de mes impressions, des transformations, je m'attendrais presque à me voir pousser des mèches roses ou autre chose dans le genre, c'est chimique, c'est puissant... Chaque voyage, chaque retour est une expérience, j'aime.

Ce soir révisions-break, cinéma: Midnight in Paris :)

Thursday, May 19, 2011

alles easy

*
demain je décolle
j'angoisse toujours autant à l'idée de prendre l'avion, soyons honnête, le nom de la compagnie n'est pas programmatique, 'easy' tu parles oui...
je suis envoyée en exams à paris
16 écrits, 6 oraux, 11 jours
a piece of cake

Wednesday, May 18, 2011

j'apprends pleins de choses utiles:

Un sujet est argumental si l'élément qui l'instancie fait partie des Arguments associés au Prédicat dont il détermine l'accord.

ça alors!

Dans le cours, cette phrase est en gras et soulignée. J'en suis quelque peu alarmée.

(au cas où vous vous demandiez si je passais une agréable journée, vous êtes à présent fixés)

inception

Vous connaissez ce phénomène d'appropriation de souvenirs? Je trouve ça fascinant comme notre esprit peut nous duper... Vous savez, quand par exemple on vous raconte un évènement de manière très détaillée et que soudainement vous pensez vous souvenir et avoir vécu cette situation alors que vous savez que ce n'est pas possible? Cela m'arrive parfois avec ma mère. C'est vrai qu'elle a tendance à répéter les choses, donc le souvenir en question a plus de chance non seulement de germer, mais aussi de s'incruster. Je suis ainsi convaincue par exemple d'avoir aperçu il y a trois ans Frédéric Beigbeder sortant de la grande tente du salon littéraire "le livre sur la place" à Nancy à grands pas décidés vers l'heure du midi pour se diriger vers un restaurant de la vieille ville. Il portait une chemise, il avait un air désinvolte et il était très grand. En fait, j'étais à Madrid à ce moment là, mais j'ai une vision parfaitement nette de cette scène, je jurerais sur la tête de...eh bien de ma mère... que j'y étais!

Tuesday, May 17, 2011

sans pépins

Oh, ça m'a fait drôle de voir Jean-Paul tout à l'heure sur France 2! Actualité (écœurante) oblige, j'ai mangé mes carottes râpées devant le JT. Et c'est ainsi que je me suis retrouvée nez à nez avec le teint bronzé de Belmondo, dentier étincelant et visage radieux. Sourire, il sait faire! Tellement bien que je crois que j'ai souri moi aussi tout le temps de l'entretien. Surtout quand il a dit qu'il se portait comme un charme, même si parfois eh bien "il y a des pépins". Des pépins! Jean-Paul Belmondo parle comme mon grand-père! Enfin, si je peux choisir, je préfère garder en tête la version jeune du beau Belmondo aux abdos de fer...

Monday, May 16, 2011

raum

*
appartement berlinois aux dimensions berlinoises
on se dit qu'il faut être fou de vouloir vivre autre part
et de payer le double pour moitié moins d'espace...
via freunde von freunden
(tipp von freundin alix ;)

"i lurve i loave i luff you"

*
annie hall
by woody allen, 1977, with diane keaton
(grâce à eux, j'ai survécu au dimanche soir)

timbrée

Je m'arrête là pour aujourd'hui, dans ma tête se battent les phonèmes, attributs, arguments et syllabes toniques - tonique je ne le suis plus, il me faut une dose de sommeil pour que tout ça se tasse, rentre dans les cases, rentre dans l'ordre, oh lord...

Seule sortie de la journée pour aller acheter des timbres. Oui, parce qu'on ne peut pas écrire de mail pour l'anniversaire de sa grand-mère. Mamy recevra une carte. Sauf que j'ai mis tellement longtemps avant de me décider de sortir sous la pluie que forcément la poste était déjà fermée. J'ai donc essayer de me procurer les timbres au distributeur. Pas facile avec un parapluie et un porte-monnaie à tenir, du vent, une pluie battante et une machine odieuse qui persiste à recracher toutes les pièces de 10 centimes d'un gling gling narquois. J'en ai d'ailleurs perdues quelques unes dans la bataille. C'est que je voulais éviter d'aggraver mon cas en me retrouvant accroupie à extraire des pièces d'une grille d'aération. Et le monsieur derrière moi n'aurait sans doute pas apprécié, il n'avait pas de parapluie et avait l'air déjà assez mouillé. Bref, j'ai fini par les avoir, mes timbres. Même pas besoin de les humidifier pour les coller... Lettre postée, à moitié noyée, j'espère qu'elle sera vite arrivée.

Dans 4 jours je pars pour Paris.

Sunday, May 15, 2011

*

*
agyness deyn by hedi slimane for man about town
via fundstücke

double rainbow all the way

Je viens d'aller courir - quel spectacle!! Je n'ai pas cessé de tourner la tête dans tous les sens pour ne rien rater! Il aurait fallu être peintre, photographe, poète, tout en même temps pour retenir ça... Je tente la vision panoramique par écrit, imaginez-vous sur le vaste vaste champs de l'ancien aéroport: d'un côté, de gros blocs de nuages noirs, on ne discerne d'ailleurs plus les nuages, c'est comme un paquet de fumée très épais, en plusieurs couches, gris foncé, gris noir, étalées grassement d'un large coup de pinceau. Coup de pinceau à l'horizontale, en parallèle près du sol, le ciel reste clair, comme une bande, un cordon sanitaire qui plane au dessus des toits pour les protéger, on ne sait plus très bien si le monde ne serait pas à l'envers. Puis, à l'est, des endroits de ciel bleu, bleu jaune parfois, bleu gris aussi, parsemés de bouts blancs effilochés par la tempête, puis de grands nuages blancs, plats en bas comme des paquebots gonflables, des meringues fantasques naviguant à l'horizon, somptueux survivant de l'orage. De ce côté là, le soleil triomphe, il prend sa revanche, les couleurs sont vives, le vert de l'herbe est presque écœurant. Puis à l'autre bout du champ le ciel se colore à nouveaux en tons plus pâles, au fur et à mesure que l'on avance de ce côté, l'ombre devient moins marquée, on dirait que les nuages ont été raclés, des rideaux qui tombent, le trait est trouble, à l'ouest il doit pleuvoir, le Fernsehturm est dans le noir. Nuances, mélanges, coupures étranges, en l'espace d'une heure, le ciel a tout donné. Avant de rentrer, j'ai eu une pluie très fine et du soleil et un arc en ciel sur fond de nuages obscurs et l'impression d'avoir assisté à un miracle...

la traversée du mékong

image du film l'amant de jean-jacques annaud et claude berri
(celle que je voulais poster jeudi, quand le temps était chaud et humide, juste avant l'orage, et que je m'imaginais dormir
sous une moustiquaire)

sweet

Un de mes moments préférés, c'est quand je me recouche après le petit déjeuner du dimanche. Délice suprême. Pesanteur irrésistible. Paralysie paradisiaque. Je ne bouge plus, je ne fais rien.

Quand ce petit déjeuner comporte des pancakes, c'est encore mieux. On est plus réceptif, plus sensible aux bonnes odeurs le matin, en se levant. Je tiens une recette pas trop mal je crois, j'ajoute une cuillère de yaourt, un peu de poudre de noisette... Par contre je n'avais pas de sirop d'érable ou de golden syrup, too bad. Donc j'ai imaginé très fort le goût et les gouttes qui dégoulinent. Mmm.

Je vais somnoler jusqu'au 3 juin, ça me semble bien.

Saturday, May 14, 2011

how soon is soon

Hmm j'ai comme l'impression que j'attends en vain le retour de mes posts du jeudi soir... Gros bug de Blogger et grosse panique de mon côté! Il paraît qu'ils seront restaurés soon mais how soon is soon, je n'en sais rien. J'espère ne pas voir tout perdu. C'est que manque de chance, j'avais été assez active jeudi soir, justement. J'avais posté une photo du film "L'Amant" de Jean-Jacques Annaud et Claude Berri. Un petit texte sur la pluie et les premiers orages d'été berlinois. Et aussi un nouvel extrait commenté, hautement inspirant, de mon cours de syntaxe anglaise. Bref, des tas de trucs indispensables vous voyez...

Wednesday, May 11, 2011

le pain

via the selby
*
en ce moment, j'envie la pâte à pain, bien moelleuse, qui se fait malaxer, qui ensuite se repose longuement, qui dort et dore au four jusqu'à devenir craquante et qui dégage alors la meilleure odeur du monde, qui rend tous les gens heureux sans effort...
*
j'ai trop regardé hier soir cette vidéo postée par mon amie, qui nous redirige sur le site de la boulangerie tartine à san francisco. je sais maintenant ce que je veux faire dans la vie, je vais aller travailler chez tartine et vivre à san francisco. parfaitement.

Monday, May 9, 2011

lover


j'ai envie de le relire

couverture

En guise de suite et contre-poids à mon précédent post fort dramatique, je tenais à dire que les couvertures de livres hideuses ne sont pas une fatalité. Il y en a des belles et des originales. Comme sur ce blog que j'aime lire et regarder et d'où vient l'image ci-dessous.

antécédent non humain du pronom de la relative restrictive

Vous allez bien? Moi je suis en train de désespérer devant le livre le plus horrible qui soit, celui dénommé 'la syntaxe anglaise'. La couverture est tellement moche, on se demande comment on peut avoir aussi mauvais goût, je vous épargne la photo, il y a beaucoup de noir et de gris et des lignes qui forment une bouche blanche*, comme dessinée au tipp ex sur une table par un étudiant un peu handicapé moteur qui s'ennuie à mourir. En réalité ce n'était peut être qu'un graphiste dépressif. Malheureusement la superficielle que je suis a dû aller au delà de la couverture. Je colle des post-it un peu partout et des marque-pages multicolores pour camoufler mon ennui profond et ma perplexité totale. De toute façon je n'étais pas exactement prédisposée à aimer ce bouquin. Moi et la linguistique, c'est épidermique - c'est comme si l'on me plaçait devant un tableau de Monet et que l'on me demandait d'analyser les composantes chimiques de la peinture utilisée...

* j'ai finalement décidé de ne pas vous épargner - voici la bouche:

Thursday, May 5, 2011

Wednesday, May 4, 2011

tati

ce soir, je rêve d'aller passer une journée dans ce film...
à l'hôtel de la plage
et j'aurais une cabane

Tuesday, May 3, 2011

gel-supremacy

je confirme, à ce stade, la règle universelle selon laquelle
les chaussures de sport sont nécessairement laides
je crois que les miennes sont celles de barbie
il y a du gel dedans, ça fait un peu protège-dents le truc au milieu
oui, elles pointent grand

Sunday, May 1, 2011

en mai, fais ce qu'il te plaît!

Le premier mai à Berlin, c'est top. Il y a encore plus à manger partout que d'habitude et de la très bonne musique dans les rues et les parcs pour rien du tout. Et aussi, il y a les manifs, ça c'est moins drôle. Surtout que mon quartier est jugé 'à risque' - tout à l'heure pour m'escorter, il y avait des hélicoptères dans le ciel et à tous les coins de rue au minimum 5 policiers bien rembourrés pour rembarrer les bourrins bourrés.

J'étais vers le Görlitzer Park avec ma copine du sud-ouest, on a dansé sur de l'électro délicieuse, avec en coulisse la s-bahn jaune qui se faufilait. Les DJ sur les toits, la foule sur les tables et terrasses. Que c'est bon d'être à Berlin dans ces moments là!! Sauf qu'un abruti a renversé l'intégralité de son gobelet de bière sur ma chaussure droite, c'est fou ce qu'il a visé juste. Mais on me dit que je dois po-si-ti-ver. Donc je me tais. C'était super :)

Comme cela faisait un petit moment que je ne l'avais pas vu, ma copine du sud-ouest, elle avait plein de choses à me raconter. Entre autre l'arrivée de sa nouvelle colocataire italienne. Arrivée fracassante qui a quelque peu ébranlée l'ambiance bio-öko-pacifico-méditative de la colocation. Rappelez-vous, c'est la colocation très allemande avec l'autocollant contre l'énergie atomique collé sur le frigo. Donc l'Italienne a débarqué avec son copain qui l'aidait à emménager. Et pas que à emménager. Ils ont déboulé tard dans la nuit et ont d'abord pris la chambre de mon amie du sud-ouest pour celle de la salle de bain. Ensuite, à 6 heures du matin, tout le monde était réveillé par des gémissements insensés et des murs en vibration. Avec ma copine du sud-ouest, on a trouvé ça plutôt positif, c'est vrai que l'on risque d'oublier ici en Allemagne qu'il existe quelque chose comme une attraction sexuelle entre les hommes et les femmes... Mais la colocataire qui s'appelle Sandra et qui fait du Yoga a trouvé ça nettement moins drôle, tout comme les autres Peter et Tim de l'appartement, réunis dans le couloir avec des mines fatiguées et un peu perturbées, soudainement confrontés à cette évidence foudroyante habituellement habilement et systématiquement camouflée par ces chers Allemands: les hommes et les femmes font l'amour et ils aiment ça.