AU MOINS ON SÈME
02/2009 - 01/2014

© camille



Après 5 ans d'existence, au moins on sème tourne la page.
Les poèmes d'hier et ceux de demain sont ici.

Nach 5 Jahren ist nun Schluss mit au moins on sème.
Die Fortsetzung, oder so etwas, hier.


MERCI.



Tuesday, October 30, 2012

von schlaufen im leben, und schleifen

Gestern eine Zeitschleife gebunden
um unsere Geschichte wie ein Geschenk.
Es stimmt mich froh und schickt mich vor
mein Leben zu ergreifen.

Davor gespannt und aufgelöst
abgewogen und halb abgewickelt
in allen unseren Ecken
daneben und dahin liegend
darüber stolpern ständig
immer wieder mitternachts.

Wir haben aufgeräumt.
Lassen Luft durch unsere Räume
und leben für das, was kommt.

Tuesday, October 23, 2012

fantômette


fantômette, héroïne de mon enfance
merci claude chaulet!

Monday, October 22, 2012

!

























parce que j'aime bien cette affiche. fragt nicht warum.

tu es donc gourmand?

"Parbleu ! Il n’y a que les imbéciles qui ne soient pas gourmands. On est gourmand comme on est artiste, comme on est instruit, comme on est poète. Le goût, mon cher, c’est un organe délicat, perfectible et respectable comme l’œil et l’oreille. Manquer de goût, c’est être privé d’une faculté exquise, de la faculté de discerner la qualité des aliments, comme on peut être privé de celle de discerner les qualités d’un livre ou d’une œuvre d’art ; c’est être privé d’un sens essentiel, d’une partie de la supériorité humaine ; c’est appartenir à une des innombrables classes d’infirmes, de disgraciés et de sots dont se compose notre race ; c’est avoir la bouche bête, en un mot, comme on a l’esprit bête." 

Guy de Maupassant dans Le Rosier de Madame Husson

Wednesday, October 17, 2012

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der mit dem krebs tanzt

bilan

Voilà. Sponge Blog - Blog l'éponge a passé sa soirée avec une serpillière à la main pour endiguer l'inondation provoquée par une douche bouchée puis débouchée par un plombier à l'aide d'une pompe, 20m2 laissés dans un état à faire pâlir mon paillasson.
Ce n'est pas fini. Parlons plombier, parlons plombs, ils sautent sans arrêt, ceux de l'appart et les miens aussi du même coup, il semblerait que je doive choisir entre faire bouillir de l'eau dans le noir ou une soirée éclairée à l'eau du robinet. Je peux griller du pain avant de mourir de froid, je peux manger froid mais avoir des serviettes sèches. Opération branchage re-débranchage notage des scénarios possibles d'appareils en marche, à traquer le maillon faible, la prise défectueuse, un toasteur dans la salle de bain, tout s'éteint, une bouilloire sous le lit, il fait nuit, je ne sais toujours pas, mais je sais que plutôt tôt que tard, à la prochaine tarte enfournée, ça va sauter!!
Et pour finir, si Blog l'éponge est en mesure de balancer ses blagues à deux balles comme des cartouches de paintball sur cet espace blanc pour se défouler, c'est grâce aux codes d'accès de sa maman, parce qu'il n'y a qu'elle sur qui compter dans ce monde ou france rejette bouygues télécom et ne parvient pas à détecter mon logement. Je dois être trop bien logée, planquée au creux de la rue des Pyrénées au fond d'une cour quelle idée.

J'espère que vous allez bien, tous mes vœux de milieu de semaine.

Friday, October 12, 2012

parmentier ce héros

Ce matin sur la ligne 3, heure de pointe, rames combles. Deux grand-pères arabes amis aux sourires édentés sont assis face à face, contre la vitre d'une place pour quatre, bien entassés par leurs voisins. L'un dit à l'autre en gesticulant avec son journal à la main:

- "Il est miniscule ce métro je te dis, miniscule. Regarde moi ça la demoiselle comment elle est assise. Miniscul. Elle est riche pourtant la France, il faut des nouveaux métros. C'est trop pétit et la génération elle grandit. Sergent (?!) il est grand, il est plus grand que moi. On descend à Père Lachaise?"
- "Oui, oui, Père Lachaise. On prend la 2. Jusqu'à Jaurès. Jean Jaurès (il précise!)."

Le métro arrive justement à Père Lachaise mais personne ne bouge. Quelques secondes plus tard, impassibles:
- "On descend à République?"
- "Oui, oui, République."

Le métro arrive à la station Parmentier:
- "Parmentier, Parmentier, c'est lui qui a amené la pomme de terre en France. Il faut prier pour lui nuit et jour. Il faut aller sur sa tombe, elle est en marbre sa tombe à Parmentier."

Le métro arrive à la station République. Il scande:
- "République! République! La demoiselle va nous laisser passer."
A peine descendus, ils vont s’asseoir sur le premier banc venu.

Thursday, October 11, 2012

-


Au début, j'ai mal compris la couv'. Elle est tombée pile poile le jour de mon emménagement. J'ai donc lu : "Tu es à Paris, faut grandir maintenant!". Prise d'une peur soudaine, j'ai acheté le magazine, le temps de comprendre qu'en fait c'était Paris qui allait devoir grandir.

Les prévisions de croissance sont bonnes, on espère toutes les deux être à la hauteur.

Sunday, October 7, 2012

paris






































vue depuis le cimetière du père lachaise cet après-midi

parlez vous

On se découvre parfois, comme ça, parce qu'il y a l'autre contre lequel se frotter. Et dire qu'on pensait penser seul. Révélation par la parole échangée, souplesse des idées, étirées, envolées - un esprit qui gagne en contour et qui prend forme, deux esprits partis en spirale, partis en live. On cogne, on colle, on forge, on taille. Bam! Frappé contre la bonne pierre, toute pierre crache des étincelles.

Wednesday, October 3, 2012

chestnut chéri

via kaleidoscope

trajet (en vrac)

Ce qui est génial à Paris, c'est que l'on trouve toujours quelqu'un qui marche plus vite que soi. Je ne pensais pas cela possible tout à l'heure lorsque je remontais à rythme soutenu le rue des Pyrénées depuis Gambetta, gambettes en action - mais ça l'est. Une jeune fille m'a dépassée, une flèche beige, un trench enragé. On parle du train-train parisien, eh bien laissez-moi vous dire qu'il est rapide ce train!

C'était sûrement l'une des jolies filles que l'on croise dans le métro et en fait un peu partout. Franchement, j'aimerais être un homme à Paris! Que de filles mignonnes! Si peu sont mal habillées, il y a toujours un détail qui accroche le regard, puis une impression d'ensemble qui donne envie d'en savoir plus, on regarde et l'on devine déjà. Des inspirations partout - je pense que c'est une dynamique vertueuse, à force de capter à tout instant, à toute station, une tresse parfaitement enroulée, un sac d'une couleur franche que l'on ne trouve pas dans les vitrines, un foulard, une nuque dégagée, une manière de se maquiller... 
Et puis il y a les gestes aussi! Anodins ou spirituels, assumés ou cachés. Les Parisiennes lisent Zola, lisent 20 Minutes et elles se poudrent le nez. Elles sortent l'attirail comme si de rien n'était. Aujourd'hui en face de moi un visage anguleux, trop anguleux probablement au goût de sa propriétaire, mais beau, peau claire, cheveux lisses et marrons, cinq couches de fond de teint sur un petit bouton que l'on voyait à peine, tapotées au doigt, ongles courts rouges vifs et brillants.

Il y a ces vies là, et il y en a d'autres à quelques pas. Je suis rentrée par la rue du Retrait, il y a un endroit où une porte est toujours entre-ouverte et s'ouvre sur une cour, des Africains en tongues par temps de pluie entrent et sortent et avec eux une odeur de chaud et de charbon, de maïs ou de marrons. On imagine un point de ravitaillement pour initiés, mystérieux trafic de condiments à Ménilmontant.

Ils m'avaient manqué ces trajets...

Tuesday, October 2, 2012

meuh ouais

via tnytsm

automne à paris,
le retour des mecs à mèches et écharpes,
en troupeau ton sur ton,
aussi exaspérant que mignon