AU MOINS ON SÈME
02/2009 - 01/2014

© camille



Après 5 ans d'existence, au moins on sème tourne la page.
Les poèmes d'hier et ceux de demain sont ici.

Nach 5 Jahren ist nun Schluss mit au moins on sème.
Die Fortsetzung, oder so etwas, hier.


MERCI.



Friday, September 21, 2012

absent-minded


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Ich sitze hier und setze meinen Kopf ab,
neben mich wie ein Gefäss.

Vor uns das Meer und dann nichts
Ich leere ihn aus und vergesse
Er war voll und jetzt leer

Wenn ich mich so köpfe weiss ich nicht,
ob ich ihn wieder aufsetzten möchte.

Durch ihn rauscht der Wind -
Ich bin sein Körper und sein Kind
Ohne ihn zwar blind doch frei

Mein Genosse aus Blei -
Ausgegossen zwischen Gezeiten
zu starren Gestalten

so bekannt und so fremd wie das Strandgut der letzten Flut.

Thursday, September 20, 2012

ballonbaleine


tiptoe

"A written word is the choicest of relics. It is something at once more intimate with us and more universal than any other work of art. It is the work of art nearest to life itself. It may be translated into every language, and not only be read but actually breathed from all human lips; - not be represented on canvas or in marble only, but be carved out of the breath of life itself."

"Books are the treasured wealth of the world and the fit inheritance of generations and nations. Books, the oldest and the best, stand naturally and rightfully on the shelves of every cottage. (...) Their authors are a natural and irresistible aristocracy in every society, and, more than kings or emperors, exert an influence on mankind."

"Most men have learned to read to serve a paltry convenience, as they have learned to cipher in order to keep accounts and not be cheated in trade; but of reading as a noble intellectual exercise they know little or nothing; yet this only is reading, in a high sense, not that which lulls us as a luxury and suffers the nobler faculties to sleep the while, but what we have to stand tiptoe to read and devote our most alert and wakeful hours to."


Walden, Reading, by Henry David Thoreau

an awsome (awsome!!) wave

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Saturday, September 15, 2012

thoreau

























"to maintain one's self on this earth is not a hardship but a pastime"

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via kaleidoscope

automne à la campagne


dis-moi toi qui n'est pas là
dis-moi toi que faire de mes bras
et du reste, mon gars, sans toi?

quelque part quelqu'un brûle du bois.

je vais peut-être en couper une partie,
histoire de réduire la superficie
d'une peau de chagrin par-là par-ci

quelque part quelqu'un s'acharne à la scie.

la clavicule a sale caractère
ni même mon poignet obtempère
mon ventre devient un vaste cratère

quelque part quelqu'un creuse la terre.

ton absence me saccage
je la voudrais plus discrète dans ses ravages
moins présente dans le paysage

les paysans rentrent au village.

je ne réfléchis plus, trop d'aspérités
tu es cordialement invité au goûter
aussi au thé à l'apéritif au dîner

il y a dans l'air l'odeur de fumée.

Thursday, September 13, 2012

Wednesday, September 12, 2012

la fin du pamplemousse


queneau

























"Éclairée au gaz, Mme Dutertre proposait aux quelques rares amateurs de cette province le sel de toute bibliothèque qu'est un vieux bouquin."

hellgrau

Es gewittert vor sich hin. Plätschern ohne Blitz, ohne beleidigtes Grollen. Es klappt nicht so recht mit dem ganz grossen Unwetter. Der Himmel scheint angeschlitzt. Wie die Haut eines dicken Walfischs.  Ein stetiges Tropfen, trocken bleibt nichts.

pelle et râteau

La si particulière intensité des vacances. Il y a rien et il y a tout. Des souvenirs et des envies défilent sur la grande plage de temps. Parfois on creuse des trous. Parfois on écoute le vent.

Le kit? Une pelle. Encore mieux: des pelles. Un râteau?  On ne veut pas en prendre. Ni risquer d'en donner. Donc préférer un bateau.

-

Un rendez-vous avec toi se prépare.

Il faut amarrer le cerveau
connaître cordes et nœuds
comme capitaine paquebot
cargaison d'arguments
cale de sentiments
qui tanguent
au large
on rode
on attend
le cœur au dessus des côtes
l'appel des yeux
ou le chant des sirènes
ou le salut du phare

J'ai rendez-vous en pleine mer et je n'en mène pas large.