AU MOINS ON SÈME
02/2009 - 01/2014

© camille



Après 5 ans d'existence, au moins on sème tourne la page.
Les poèmes d'hier et ceux de demain sont ici.

Nach 5 Jahren ist nun Schluss mit au moins on sème.
Die Fortsetzung, oder so etwas, hier.


MERCI.



Monday, November 29, 2010

quand il fait froid

J'aime la sensation de l'air sur mes joues, je marche à toute allure. Ca fonctionne bien, un corps, quand même. Petit chauffage. Denses nuages de vapeur qui s'échappent soudainement quand on est contraint de se dégager de l'écharpe, par exemple pour tourner la tête en traversant. Bizarre impression d'être une cocotte minute sur pattes. Le froid rend le pas ferme. Un pas très concentré, on ne lâche rien, on dirait que l'on sait très bien où on va. L'économie d'énergie instinctivement appliquée.

Sunday, November 28, 2010

couleurs

des couleurs pleins le coeur
(mais pas une truite arc-en-ciel)
dormez bien
rêvez loin

x3

packaging de chewing-gum préféré
stimorol
au goût par ailleurs très stimulant pour le moral
forcément

la bougie

je regarde la flamme
comme si dans son halo allait apparaître quelque chose -

juste une goutte de cire qui dégouline.
ma bougie pleure. je ne bouge pas. je regarde ses larmes.
la flamme est vive. comme une douleur. qui ne connaît ni âge ni heure.

1. Advent

*Advent Advent ein Lichtlein brennt*
heureusement que ma mère est passée chez nous ce weekend!
elle nous a apporté cette belle couronne de l'avent qui sent bon la forêt

Friday, November 26, 2010

wahlfisch


Pablo Amargo, ballena

chim chim-in-ey

Ein schmaler langezogener Schornstein aus Blech pufft angestrengt weissen Rauch in die Luft, manchmal zittert er und dann entschlüpft eine besonders grosse Rauchwolke. Das Ende sieht aus wie eine Laterne, ein kleines Dach bedeckt es.
Aus dem zweiten Stock kann man ihn sehr gut betrachten, er ist genau auf meiner Augenhöhe und leistet mir freundlich Gesellschaft.

oh boy it's friday

Beaucoup de mal à ne pas écouter pour la 10ème fois Fake Empire de The Nationals... ça faisait longtemps mais c'est toujours aussi bon... Parfois on a besoin d'entendre une voix comme celle là.

Bon, la semaine se termine les enfants, ciel bleu, température dans le bleu, j'ai à peu près réussi à tempérer mon blues, mes humeurs bleues, on tient la route.

Très envie d'être en haut d'une montagne enneigée. Avec un soleil vif, cinglant, impérial et un air tellement froid que l'on peine à respirer et une vue à couper le souffle aussi.

Un shot. Une décharge électrique.

Wednesday, November 24, 2010

la neige

Ich warte auf Schnee. Angekündigt ist er für Ende dieser Woche. Schöner weisser flockiger Schnee bitte, der alles bedeckt, sanft; besänftigend kühlt er dann die erhitzten Gemüter. Alles klingt dumpfer, klirrend darf nur mehr die Kälte sein, alles andere wirkt wattig weich.

Ich brauche eine dicke Schicht Schnee.

(Nicht daran denken, dass in dieser Stadt sich doch alles innerhalb weniger Stunden, wenn man Glück hat Tage, wieder in Schlamm verwandelt...)

Tuesday, November 23, 2010

je fais mes gammes

Parfois la seule chose qui donne envie d'écrire, c'est le bruit des touches quand on tape et la vision des doigts qui s'agitent frénétiquement sur le clavier, alors que l'on ne sait pas ce que l'on va dire, on ne s'arrête pas, on continue à faire apparaître ces petites lettres noires dans la case blanche, et on se dit que nos doigts sont en train de s'échauffer, que l'écriture est une pratique, un travail quotidien, une besogne, on fait ses gammes en quelque sorte -
presser ses pensées à travers la passoire des mots, c'est une habitude que l'on prend, une aptitude que l'on acquiert, doucement, à force de s'atteler à la tâche sans relâche, mais on ne sait jamais ce qui va en découler, trop souvent un liquide totalement imbuvable, trop sucré, écoeurant, il n'y a que parfois que l'on est surpris par une subtilité que l'on aimerait goûter davantage et que l'on aura reperdu la fois d'après... il faut être patient et patiente je le suis si peu...

Sunday, November 21, 2010

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Extrait d'une autre pièce, toujours Grupo Corpo ---

la danse, c'est magique

Si vous voulez aller voire de la danse contemporaine joyeuse, passionnante, belle, souple, entraînante, élégante, originale et très brésilienne, courez au Théâtre des Champs-Elysées voir la compagnie Grupo Corpo!
J'y étais hier soir et j'ai adoré, surtout la deuxième pièce, Ímã. Une fusion incroyable entre les danseurs et la musique, une scénographie parfaite et surtout des mouvements à couper le souffle.

Magique. Tout ce qu'un corps peut exprimer, tout ce qu'un rythme peut faire d'un corps, tout ce qu'un corps et un autre corps peuvent créer.

(Mais comment est-ce que je fais sans danser?!!
Cruellement en manque---)

bright breakfast

mon petit dej' du jour:
- jus de pomme bio
- thé gingembre citron
- une demie orange
- fromage blanc, son d'avoine, germes de blé,
graines de lin, gelée de pommes
- tranche de pain complet allemand, beurre salé, confiture d'abricot

yogi

belle surprise en ouvrant mon paquet de thé au gingembre
en retournant l'étiquette, on peut lire de conseils très sages
comme par exemple "joy is the key to success"
... pourquoi ne pas dire directement
"stop being so sad or you'll always be a loser"
franchement

Saturday, November 20, 2010

urban cowboy

Il fait si beau - I want Great Wide Opens...............under the sky so blue.............

J'ai vu ce matin un cowboy en vélib qui prenait son vélo pour un cheval, il a grillé deux feux rouges devant mes yeux et fait des embardées de dingue pour éviter les passants et les voitures, un vrai rodéo! Il portait des santiagues et un chapeau sur ses épaules, attaché par une cordelette autour du cou...

Détour chez Naturalia où l'on croise toujours des espèces bizarres qui se prennent pour des illuminés. Enfin trouvé mon thé au gingembre. Extrême impatience à la caisse, bloquée derrière une grand-mère qui en a eu pour 80€ de kaki, de tofu et d'endives bio, mais chez Naturalia on a pas le droit de paraître pressée, j'ai tenté de garder mon calme...

Friday, November 19, 2010

oh, chic!

de petits croissants au beurre en boucles d'oreille, oui oui bien sûr
www.secretvelvet.com

-

Jean-Philippe Delhomme pour Kitsuné

Thursday, November 18, 2010

barbara - la solitude

Je l'ai trouvée devant ma porte,
Un soir, que je rentrais chez moi.
Partout, elle me fait escorte.
Elle est revenue, elle est là,
La renifleuse des amours mortes.
Elle m'a suivie, pas à pas.
La garce, que le Diable l'emporte !
Elle est revenue, elle est là

Avec sa gueule de carême
Avec ses larges yeux cernés,
Elle nous fait le cœur à la traîne,
Elle nous fait le cœur à pleurer,
Elle nous fait des mains blêmes
Et de longues nuits désolées.
La garce ! Elle nous ferait même
L'hiver au plein cœur de l'été.

Dans ta triste robe de moire
Avec tes cheveux mal peignés,
T'as la mine du désespoir,
Tu n'es pas belle à regarder.
Allez, va t-en porter ailleurs
Ta triste gueule de l'ennui.
Je n'ai pas le goût du malheur.
Va t-en voir ailleurs si j'y suis !

Je veux encore rouler des hanches,
Je veux me saouler de printemps,
Je veux m'en payer, des nuits blanches,
A cœur qui bat, à cœur battant.
Avant que sonne l'heure blême
Et jusqu'à mon souffle dernier,
Je veux encore dire "je t'aime"
Et vouloir mourir d'aimer.

Elle a dit : "Ouvre-moi ta porte.
Je t'avais suivie pas à pas.
Je sais que tes amours sont mortes.
Je suis revenue, me voilà.
Ils t'ont récité leurs poèmes,
Tes beaux messieurs, tes beaux enfants,
Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine.
Eh ! bien, c'est fini, maintenant."

Depuis, elle me fait des nuits blanches.
Elle s'est pendue à mon cou,
Elle s'est enroulée à mes genoux.
Partout, elle me fait escorte
Et elle me suit, pas à pas.
Elle m'attend devant ma porte.
Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude...

dans ta tête

coltine-toi une abeille mutine qui butine, même le matin ivre de ton parfum, peut-être que tu la souhaiterais loin loin de toi?

par peau et papier!

Il paraît que demain nous porterons des lunettes GPS qui nous dirons où aller.
Il paraît que demain nous prendrons le thé avec des robots.
Et il paraît que l'on vivra (encore plus) au crochet de notre smartphone.

(smartphone ô si smart qu'il finira par être plus smart que nous, cerveaux-raviolis-ramollis)

Alors je ne vais peut-être pas devenir hippie et total réac' ---
Mais moi je veux du papier, de la peau, du palpable! La chaleur des êtres chers et le charme des mots sur les pages.

Wednesday, November 17, 2010

maison

Aujourd'hui, l'odeur et le goût d'un speculoos ont suffit à me rendre nostalgique... Il y a quelques jours, le paysage de Zurich sous la neige dans un film a failli me faire pleurer... Et quand mes parents envoient des photos de leur rando en forêt noire, c'en est fini de moi...

J'ai vraiment très envie de rentrer. à la maison.

Je veux une couronne de l'avent.
Aussi du thé au gingembre qui donne l'impression d'être un petit dragon.
Et des gens que j'aime à embrasser.

re

Mercredi il y a une semaine je n'avais qu'une hâte: quitter Paris pour Madrid... Au moment où je vous écris, peu de changement sur ce point, toujours autant envie de partir. Mais au bout de 4 jours calqués sur le mode de vie de quelqu'un d'autre, hébergement oblige, je suis quand même bien heureuse de retrouver ma coloc à Paris!!

Réacclimatation. Je réintroduis peu à peu des fruits et des légumes (autres que patatas fritas/bravas/en tortilla) à mon alimentation, je me réhabitue au doux silence de ma chambre, au plaisir d'une chanson autre que "loca" de Shakira, je ne suis plus obligée de me boucher les oreilles quand je veux lire pour éviter de subir les horribles voix nasillardes espagnoles qui doublent les acteurs américains tellement américains des séries des années 80, je n'ai plus l'impression de jouer à Twister pour éviter les longs cheveux noirs collés de partout quand je me déplace dans la salle de bain - tout ça est bien appréciable.

Sinon Madrid n'a pas bougé d'un poil, toujours aussi accueillante, les bars toujours aussi remplis, les tapas toujours aussi bons, les ruelles toujours aussi agréables. En un an, on a le temps de s'attacher à une ville, de bien apprendre à la connaître, et cette familiarité ne se perd pas. Madrid et moi, on s'entend bien. Je crois que c'est surtout parce que l'on sent dans cette ville que les gens aiment vivre!

Wednesday, November 10, 2010

vuelta

C'est peut-être pas demain la veille, mais en attendant c'est quand même demain MADRID.
1 an et demi que je n'y ai pas mis les pieds. Incroyable. J'ai hâte.

J'ai toujours aussi peur à l'idée de monter dans l'avion de cette brave petite compagnie aérienne de couleur orange - brrr je n'aime pas ça, surtout quand je n'ai pas de main à serrer au décollage... Heureusement que j'ai des amis à serrer dans les bras en arrivant!

-
Sinon aujourd'hui j'ai eu pleins de raisons de sourire, c'est bien, c'est bon.

Tuesday, November 9, 2010

en chantier

Est-ce que je me sentirais différente si en sortant de chez moi je devais longer une rangée de petites maisons anglaises, décorées de leurs porches, avec des portes de différentes couleurs, dans une banlieue posh londonienne? Est-ce que je serais plus heureuse si je vivais dans une petite rue calme d'un quartier bobo à Berlin avec une boulangerie bio au coin et un restaurant italien où le dimanche tout le monde regarde Tatort? Est-ce que je serais moi en mieux à New York? Est-ce que tout serait plus facile à Madrid? Est-ce que je dois aller m'exiler en Ecosse? Est-ce que j'irais mieux ailleurs?

Paris - plombante beauté, élégance glacée, inépuisable, implacable, grise, grisante, méchante, charmante...

Ma vie en ce moment est un chantier en construction dont le plan s'est envolé je ne sais où - on construit un peu dans tous les sens, on détruit, on recommence, on a des visions de grandeur et les bottes dans la boue, pour les fondations on touche du bois, pour le reste on a envie de foutre le feu à la baraque; on continue.

Saturday, November 6, 2010

erratum

Pour tous les lecteurs attentifs et non germanophones de ce blog, je tiens à préciser à travers ce post que "les côtelettes finement rasées" dont je parlais plus bas il y a quelques heures ont été à présent remplacées par "les pattes finement rasées" - en effet, "les pattes" se traduit en allemand par "Koteletten", ce qui explique la confusion de mon pauvre cerveau franco-allemand...

Je n'étais donc pas folle lorsque je vous évoquais "les côtelettes finement rasées" des coiffeurs gays, juste très franco-allemande et très fatiguée.

Bon samedi :-D

Friday, November 5, 2010

chez le coiffeur

Aller chez le coiffeur, je commence à prendre l'habitude, coupe de cheveux oblige. Si je dépasse les 4 semaines, la situation capillaire devient critique: j'ai l'impression de porter un casque.
J'y vais donc souvent. Et jusqu'à présent j'ai eu à chaque fois un coiffeur différent. Aujourd'hui c'était au tour de Christophe de me dire "c'est moi qui m'occupe de vous". Avec plaisir. Christophe est pédé, aucun doute possible, et il est incroyablement troublant. Son regard est séducteur, en permanence, même pour jeter un coup d'oeil à sa montre. Je l'avais observé les fois précédentes, on ne peut s'empêcher de l'imaginer acteur dans un film porno classe (si ça existe). Dans le salon, il est entouré d'autres collègues aux pattes également finement rasées qui se passent ciseaux et peignes de main en main, l'ambiance en devient surréaliste par moment, c'est assez fascinant.

J'ai d'abord attendu pendant assez longtemps en feuilletant un vieux Paris Match dans lequel il y avait des tas de cheveux de coincés. Heureusement qu'il y avait ce Paris Match et cette série photo des ministres au gouvernement avec leurs épouses, sinon il m'aurait fallu affronter dans la glace ma propre tête avec les cheveux mouillés et dans tous les sens et qui ne ressemblaient à rien de recommandable.

Christophe a fait du bon travail j'ai trouvé. J'étais un peu obligé de lui faire confiance comme il a fallu que j'enlève mes lunettes. J'ai aussi répondu trois fois de suite à côté de la plaque à ses questions (du type "c'est le volume qui vous gêne c'est ça?" ou "vous utilisez des produits pour les soigner?") parce que le sèche-cheveux qui séchait la frange à ma droite faisait une bruit fou. Du coup je me suis vraiment sentie comme une grand-mère, myope et sourde. Pour en ajouter une couche, au fur et à mesure qu'il coupait, les bouts de cheveux sont venus se poser partout sur mon visage et dans mes cils et je clignais des yeux comme un colibri bat des ailes.

La prochaine fois, je redemande Christophe. Et je demande aussi s'ils ne peuvent pas faire un forfait spécial coupe garçonne parce qu'à ce rythme je passerai sous le seuil de pauvreté d'ici Noël.

Tuesday, November 2, 2010

oh no

Tout est noir autour de moi, personne n'a encore pris le réflexe d'allumer la lumière à 17h38, forcément... Avec la petite lampe de bureau, j'ai l'impression de faire du travail de nuit. Saleté de changement d'heure!!
Et je déteste cet écran.
Et la résistance de la molette pour scroller sous mon doigt me donne la nausée.
Focus, petit robot, focus...

caution:

the post you're about to read below is extremely long, j'espère que ça reste digeste...

Monday, November 1, 2010

retour au port

Vite vite avant de m'endormir je vous écris quelques lignes, sinon aucune trace ne restera de ce weekend - et je ne veux pas de ça, il était bien trop bien pour ne pas en partager un bout ici :)

Comme à chaque retour au Havre, je comprends pourquoi les impressionnistes venaient peindre ici... La palette de couleurs est si belle, la lumière incroyable, on pourrait passer des heures à s'imprégner de la beauté brute de ce que l'on a devant les yeux! Quand le ciel se confond avec la mer, quand l'horizon se dilate, on voit du gris, du bleu, du vert, aussi du blanc, du beige, du rose, du jaune, des couches de nuages, des rayons de soleil qui tombent comme un rideau illuminé sur la mer, une lumière qui se reflète sur les plages de sables encore humides et qui les fait ressembler à une peau de poisson, saumonée et miroitante, parsemée d'éclaboussures argentées. Les paquebots posés au loin, comme d'énormes jouets qu'un géant aurait placé à la queue leu leu, attendent leur tour. Des voiliers aussi se déplacent lentement, plus gracieux.
Il a fait si bon ces trois derniers jours, un peu de plus et j'hyperventilais tellement je voulais stocker dans mes poumons l'air marin.

Se retrouver face à la mer, c'est toujours se retrouver face à soi, on ne peut pas se mentir face à la mer, on est obligé d'être ce que l'on est. Forcément ça rend rend souvent un peu triste (parfois très très heureux, c'est plus rare), mais en même temps il y a comme un poids qui se lève, on se sent libéré de ses angoisses. Face à la mer, on est et puis c'est tout. Des poumons, une peau, un coeur.

En fait je me rends compte que j'ai passé tout mon weekend à la plage... Et surtout je n'ai pas arrêté de marcher, j'ai mal aux jambes! J'ai marché de haut en bas et de long en large, matinée comme après-midi. De haut en bas, parce que mes grands-parents habitent dans la ville haute, donc pour aller à la plage il faut descendre et donc pour rentrer à la maison, il faut remonter, ce n'est pas rien. Et de long en large, parce qu'il faut longer la côte jusqu'au bout du monde (en fait ce n'est que le dernier dernier bout de la promenade mais tout le monde ne parle que du bout du monde) et ensuite revenir. Heureusement que l'on aime marcher, sinon je ne sais pas comment ma soeur et moi aurions survécu au menu de Mamy...

Chaque visite de ses petites filles est pour Mamy l'occasion de prouver qu'elle est la meilleure des grands-mères, qu'elle est Super Mamy et que rien ne l'arrête et qu'elle fera plaisir coûte que coûte. Dans tout ça, elle ne rajeunit pas, ce qui rend encore plus touchant (et un peu désespérant pour toute personne qui tente de l'aider) son activisme.

Phrase type, juste après avoir servi une délicieuse tarte aux pommes: "Bon eh ben j'en referais pas une demain hein" (parce que bien sûr tout le monde attend de Super Mamy qu'elle produise en moyenne 1 tarte par jour sur toute la durée du séjour...). Ce qui ne l'empêche pas de faire un flan le lendemain matin. Flan auquel on aura l'occasion de toucher qu'encore un jour plus tard puisque comme c'est dimanche Mamy a dévalisé la boulangerie de petits fours.

Autre phrase type, juste après nous avoir offert à midi le meilleur poulet frites que l'on puisse imaginer et juste après avoir remis à sa place dehors sur le rebord de la fenêtre le camembert et le pont-l'êveque: "pour le train ce soir je vous prépare des sandwichs? " Mamy, nooooon! "bon (en prenant l'air vexé) ben tant pis, vous aurez quand même les tartelettes aux amandes que j'ai acheté tout à l'heure". C'est vraiment impossible de refuser, vous comprenez bien...

Sinon à part manger et marcher (en regardant la mer), j'ai dormi. Je retrouve la sensation de quand j'étais petite, l'air de la mer me fait un effet de dingue, la meilleure fatigue qui puisse être.

Comme je ne regrette pas d'avoir lâché Paris ce weekend - partez tant que vous pouvez, avant qu'elle ne vous attrape et ne vous lâche plus!!