AU MOINS ON SÈME
02/2009 - 01/2014

© camille



Après 5 ans d'existence, au moins on sème tourne la page.
Les poèmes d'hier et ceux de demain sont ici.

Nach 5 Jahren ist nun Schluss mit au moins on sème.
Die Fortsetzung, oder so etwas, hier.


MERCI.



Monday, January 31, 2011

miscellaneous

ça y est, j'ai terminé de préparer le brouillon qui reprend les premiers brouillons qui rassemblent les brouillons de lecture pour l'explication d'un poème de Keats - pour la première fois depuis 2 ans, un travail à rendre implique ni de faire semblant de m'intéresser au sujet ni une présentation powerpoint. Yes.

Seule sortie de la journée a été un petit tour chez Ikea pour m'acheter de nouveaux draps, des grands, pour mon grand lit dans ma grande chambre à Berlin. Quand j'avais 15 ans, j'aimais faire des croix dans le catalogue à côté des meubles et objets que je voulais pour ma future maison - c'est drôle comme cette fascination m'est passée... mais alors complètement! J'ai fait le parcours au pas de course, juste le temps de capter quelques accents alsaciens (Ikea moins cher en Allemagne d'où trafic transfrontalier considérable) et de m'assurer de la présence indéfectible de Billy. Moment de méditation devant le stand des hot dogs à 1€ juste après les caisses - j'ai très fort pensé à Ignatius et je me suis dit qu'il méritait bien que je mange un hot dog en son honneur. Comme je venais de manger, j'ai fait ma raisonnable et je suis rentrée mes draps sous le bras. Excuse peu valable dans les yeux d'un Ignatius, j'avoue. Et je n'ai même pas craqué sur les Kötbullar surgelés. Avant j'allais à Ikea pour les objets déco, maintenant j'y vais pour le sirop de sureau et les tartes à la myrtille qui font les dents bleues.

Encore 4 jours avant de partir. L'attente fait régresser. Jeudi soir je serai en pleurs en train de crier maman.

Vite vite Berlin!!

Saturday, January 29, 2011

ignatius and maggie

Dans les précédents posts, deux livres que j'ai lu récemment - de précieuses recommandations d'amis - et dont j'avais envie de partager la couverture et une page pour vous mettre en appétit, maintenant que mon scanner remarche! Deux livres qui m'ont fait passer par toutes les émotions imaginables... Vous lirez ou re-lirez par vous-mêmes.

ignatius

maggie


ces temps-ci

Le temps me joue des tours.

D'abord parce que je ne me rappelle pas de la dernière fois où le soleil aurait fait son apparition. Il paraît qu'il est juste caché derrière cette épaisse couche de nuages qui reste agglutinée par ici, mais bon, j'en demande la preuve... J'en ai assez de ce ciel gris! J'ai des flashs soudains /Madrid au mois d'août à minuit, 30°C, un tinto de verano à la main/ un galet tout rond tout doux tout chaud dans ma main sur la plage du Tilleul/ des couleurs menthe à l'eau, des bateaux et des petits ports de pêche /// j'ai envie d'été et de chaleur, de tenues légères et de peau bronzée - c'est toujours pareil, une fois Noël passé, je n'ai que peu de patience pour un hiver qui se traîne et refuse de déguerpir.

Ensuite parce que j'ai l'impression de tourner en rond, les situations se répètent étrangement et je pourrais écrire la même chose que dans les précédents posts: aux dernières nouvelles, on est toujours pas sorti de janvier, la maison sent toujours bon le gâteau (il restait décidément beaucoup de pommes à utiliser, le four est magique et les talents de ma mère ne faiblissent pas), sauf que j'en ai mangé trop et que maintenant l'odeur est devenue celle de la culpabilité et, pour finir, je prend toujours autant de plaisir à me perdre dans Keats (aussi dans l'espoir d'oublier les schémas en arbre du cours de linguistique) et je m'imagine qu'il est mon ami et que l'on parte ensemble en randonnée sur l'île de Wight...

Thursday, January 27, 2011

ça sent bon

Je ne sais pas si vous pouvez imaginer une odeur plus apaisante et rassurante que celle d'une tarte aux pommes encore chaude, mais moi j'ai du mal... En rentrant tout à l'heure il y avait dans le four une tarte déjà bien dorée qui répandait ses arômes dans toute la maison. D'un seul coup je me suis sentie bien. Parfois il ne faut pas chercher bien loin, juste dans le four.

Wednesday, January 26, 2011

-

Ye who have yearned
With too much passion, will here stay and pity
For the mere sake of truth, as 'tis a ditty
Not of these days, but long ago 'twas told
By a cavern wind unto a forest old;
And then the forest told it in a dream
To a sleeping lake, whose cool and level gleam
A poet caught as he was journeying
To Phoebus' shrine; and in it he did fling
His weary limbs, bathing an hour's space,
And after, straight in that inspired place
He sang the story up into the air,
Giving it universal freedom.

John Keats, Endymion, Book II, 827

jaaaaaaaaaaaanvier

Vous avez remarqué, le mois de janvier cette année est interminable!! A chaque fois que je regarde la date, je me dis que l'on devrait largement avoir entamé février et puis non, à chaque fois je dois me rendre à l'évidence, nous n'avons toujours pas quitté ce début d'année où il est encore légitime de souhaiter la bonne année à ceux que l'on avait passé à la trappe, pardon pardon. Cela dit, ce n'est qu'en France que l'on risque d'avoir à affronter des vexés de ce genre, en Allemagne toute cette cérémonie de meilleurs vœux bien mielleux est beaucoup moins importante... Je ne dis pas que je n'aime pas souhaiter la bonne année, surtout à mon grand-père français qui en est réellement ému, mais ce que je voulais dire en fait, c'est que j'aimerais bien passer à autre chose, janvier me rend impatiente!

Monday, January 24, 2011

my papermates

Pour être l'amie des pages et ne pas les froisser,
il faut beaucoup les caresser avec les feutres aux deux cœurs (vous voyez le logo papermate?).
Figurez-vous que ce stylo cessera d'être produit sous peu, c'est le vendeur de chez Gibert qui me l'a confié en me voyant désemparée devant le bac vide, il sera remplacé par un modèle dont le monde ignore encore s'il sera digne de son prédécesseur,
donc en attendant je stocke.

les pages

Tourner la page et rien n'est fini: Les autres attendent au tournant, impassibles, d'être réveillées de leur sommeil blanc. Sages comme des pages, elles sentent venir la plume, elles se livrent avec douceur à leur sort. Calmes sous la plume agitée, décorées d'encre tracée, elles épongent sans broncher. Translucides, elles passent le message à leurs sœurs. Elles n'ont pas peur, elles qui se présentent sans pudeur à tous nos mots et bonheurs.

matelots

Matelas mou, matelas dur
je ne pense pas être très mature.
Moult baisers, mon matelot,
remettront nos cœurs à flot
sur les vagues de l'aventure.
Je m’alanguis sur ton dos,
on pèche les poissons dans l'eau
et on les fait cuire à la friture.
Remous,remords, tiens moi fort -
Viens, on part vers un port dans le sud.

Sunday, January 23, 2011

-

Il est déjà dimanche, dans ma chambre blanche. Devant la porte, en attendant d'être embarqués, patientent pleins de petits et gros paquets, on dirait que quelqu'un a déposé des cadeaux.

Je m'enfonce une dernière nuit dans mon matelas trop mou, demain la route.

Saturday, January 22, 2011

alors on range

...ça y est, on y est, je dois me rendre à l'évidence: je dois vider cette chambre de tout ce qui en fait la mienne. La mission me semble cruelle, j'ai en horreur de plier bagage. Je donnerais tout pour claquer des doigts comme Mary Poppins, régler tout ça kurz und schmerzlos en deux temps trois rangements et aller faire un tour du côté de la Seine... Au lieu de ça, je me laisse faiblement avoir par mon envie enfantine de rester et de vouloir ressentir en long, en large et en travers tous les petits liens qui m'attachent à ce lieu. J'écoute de la musique et je danse, j'écris ce post et après j'aurais sans doute faim et ensuite envie d'un thé et ensuite d'une petite pause lecture pour fuir le désordre ambiant. A ce rythme j'y serai encore à minuit.

Wednesday, January 19, 2011

finally la fève

Vu d'en haut, on dirait
a) un os sectionné
b) une molaire
c) un modèle de cellule pour le cours de SVT.
Mais en fait c'est un sac de farine. En miniature.
Posé sur un steak?! Ou sur une planche en bois.

Tuesday, January 18, 2011

pain perdu

J'espère que dans 20 ans mes états d'âmes me sembleront si lointains que je ne pourrais qu'en sourire doucement... Je sens bien que ce qui aujourd'hui prend des ampleurs déraisonnables n'en vaut pas vraiment la chandelle. Mais ça ne sert à rien de savoir ça. En fait je n'ai pas besoin de mon mac pour me bouffer mes journées, je fais très bien l'affaire moi même. Toute seule comme une grande, je passe des heures à me laisser mener en bateau par des idées qui me plaisent, à me laisser embarquer dans des scènes imaginaires. C'est la grande traversée sauf qu'il n'y a pas de côte en vue. Le temps passe et je suis ailleurs, en tout cas pas en train d'apprendre les symboles phonologiques ni les structures de phrases anglaises*. C'est dans cette direction là qu'il fallait creuser pour tomber sur les bonnes résolutions...
*Je déteste tout ce blabla technique pour apprendre une langue en la pressant dans des règles et des tableaux, là aussi en fait j'ai encore l'impression de perdre du temps que j'utiliserais mieux en lisant un livre, je me fais violence! ça doit bien servir, mais en attendant la grammaire m’écœure.

Ce serait drôle si l'on pouvait collecter tout le temps que l'on passe à penser à une personne et le lui offrir, tiens, un chèque cadeau de 4 heures, j'ai beaucoup pensé à toi tu sais... Pour que au moins ce ne soit pas du temps de perdu.

Saturday, January 15, 2011

gourmande (2)

Je veux une galette des rois!!! Dire que je n'en ai pas encore gouté cette année!!! Encore tiède et toute dorée. J'ai les narines qui frétilles et les papilles en manque.

On verra ça demain.

livrée

Aujourd'hui je me suis mise dans un train qui m'a éjectée à Paris. J'avais un mal de tête pas possible, je n'ai rien fait à part constater que les couleurs du ciel rejoignaient celles des sièges du TGV: l'horizon était une palette d'orange feu et de mauve bleuté, c'était magnifique. Des nuages irréguliers, déchirés en longueur, donnant l'impression d'un ciel étiré à l'infini, d'une terre vaste abandonnée aux jeux de lumière.

Dans ma chambre ici, je retrouve mes livres. Le gros et lourd recueil de poèmes de Emily Dickinson couleur menthe à l'eau. Le dos bordeaux, fin et abîmé, de l'édition horrible pour lycéen allemands de The Great Gatsby. La série des Salingers aux couleurs criardes jaune, vert et rouge. Le beige pâle rassurant des Penguin Popular Classics. Les folio, les J'ai Lu, les pas encore lus, les lus et relus, les discrets et les trop marquetés, les pas finis et les adorés...

box

C'est le bordel dans ma chambre. Je circule (si tant est que l'on circule dans 10m2 soit 3m2 d'espace où l'on peut effectivement posé le pied) entre piles de classeurs, piles de linge, divers meubles et objets stockés entre les déménagements (j'ai 4 chaises et 3 lampes) - les grandes boîtes blanches Ikea dont je ne suis plus très sûre de ce qu'elles contiennent fournissent au moins des pans blancs qui visuellement aident à ne pas directement fuir la chambre. Je vis dans un box de stockage.
Rescapée sur mon lit, j'ai envie de rester cachée sous les draps. Peux pas. Dehors il fait beau. Je dois vaincre le chaos pour pouvoir sortir un peu avant de monter dans le train tout à l'heure.

Friday, January 14, 2011

macman

Un peu du mal à bloguer ces temps-ci, allergie à l'ordi qui reprend de plus belle, je tente de me décoller de l'écran. Mon mac c'est ma came, c'est pacman (macman en quelque sorte) et les petits points qui clignotent sont au choix mes cellules grises ou des unités de temps, toutes les deux futilement grillées. Moi, vidée.
Je crois que je deviens paranoïaque. Derrière sa coque blanche, innocence épurée de sainte-nitouche, le mac cache bien son jeu. To all you mad macmen and macwomen, ouvrez les yeux: tout est dans la symbolique du logo! La pomme croquée. C'est la fin du paradis et le début des emmerdes.

Tuesday, January 11, 2011

elles et toi

Marie-Sophie Wilson, Tatjana Patitz, Lynne Koester
Comme des Garçons, Le Touquet 1987
Peter Lindbergh

drifter

Vous avez vu, j'ai changé la ville de référence de mon blog. Ou plutôt, j'ai ajouté Berlin. Je ne voulais pas enlever Paris.
Avec tous ces voyages, ponctués de petites escales à Freiburg, je ne sais plus du tout où j'en suis. Même plus sure d'avoir un port d'attache. Je flotte. Ma tête est bien là, le reste est encore en chemin, perdu quelque part aux quatre coins de l'Europe. Il paraît que les Aborigènes après un long trajet en train ou en bus ont la coutume de s’asseoir par terre et d'attendre pour laisser le temps à leur âme de les rejoindre. C'est ce que je devrais faire...
C'est notre corps qui finit par parler et qui débloque pour nous indiquer que quelque chose cloche. Je me suis émiettée, je laisse des bouts partout (un peu comme les Horcrux de Voldemort dans Harry Potter, mais en beaucoup moins "evil") et je suis désemparée. Un champ magnétique démagnétisé.

janine

Parfois quand j'ai ma grand-mère au téléphone, j'ai l'impression d'être dans un roman d'Anna Gavalda... Extrait:

(...)
- Vous avez mangez le camembert?
- On en a pris un bout à midi, il pue! On dirait qu'il veut se venger d'avoir été enveloppé comme ça...
- Il vous en reste encore? Oh vous allez jeter le reste hein. Nous, on a terminé le notre en deux fois!
- ... eh ben.
- Oui, oh on aime ça qu'est ce que tu veux. Bon je vais te laisser, il y a Janine qui est là, elle est venue avec sa chaussette.
- Avec sa chaussette?
- Oui, elle a encore perdu une maille, comme elle y voit presque rien. Elle parle avec Papy.
(...)

Monday, January 10, 2011

finalement

tu m'as tentée,
j'aurais voulu prendre ce bain
parfumé au fruit défendu.

puis tout est passé,
un train un rien enfin le rhin -
mes nuit redeviennent nues.

je reste plantée,
entre joie et chagrin
gardant les grinçants câlins
que j'ai trop voulus.

dis, est-ce que je t'ai connu?

(poème disproportionné
pour personne qui m'a plu)

Sunday, January 9, 2011

zugfahrt

Après plus d'une semaine à Berlin demain retour à la maison. Long voyage en train comme je les aime, je traverse l'Allemagne en diagonal. J'aurais droit à un bon belegtes Brötchen, Vollkorn bitte, avec du fromage et du concombre et des graines de potirons sur le dessus acheté à la boulangerie de la gare, yes! Et je passerai par le coin presse pour m'acheter un de ces journaux intellos au format adapté aux géants (une fois dépliés on dirait une nappe ou un paravent) avec des tas de suppléments qui tombent de partout, check!

Je pars pour mieux revenir. Vous êtes prévenus.

PS: j'espère que là tout de suite au moment où je vais éteindre mon ordi pour aller compter les moutons et être fraîche et dispose demain, vous, cher lecteur, êtes en train de danser furieusement / de trinquer fidèlement / d'embrasser follement!!!

Saturday, January 8, 2011

espace

J'ai enfin trouvé mon nouvel appartement à Berlin! J'habiterai Neukölln.

Au bout de ma rue, on voit ça:
der alte stillgelegte Tempelhof Flughafen -
avec le ciel bleu et la lumière jaune des rayons de soleil
irréel

des petites figures noires s'y promènent
en s'approchant on voit le vert fatigué par la neige qui refait surface

dönertime


Ce midi à Friedrichshain j'ai mangé un Kebab végétarien rebaptisé "Vöner". Sur la porte du petit magasin, un autocollant (rose fluo, reprenant le symbole des sorties de secours) indique que cet endroit offre un refuge à toutes les victimes du racisme et de la xénophobie, message traduit en anglais, français et turc. Je ne suis pas une victime et pas végétarienne mais je rentre quand même. A l'intérieur, en guise de déco, un papier-peint style DDR orange et jaune moutarde et des tables en bois peintes en verts. Je passe ma commande à la fille au cheveux teints en blond presque blancs avec un piercing à la narine et un bonnet en grosses mailles bleu marine. Elle a l'air complètement crevée. Elle me demande si je veux le fromage "vegan" ou le fromage bio dans mon kebab. Euh. Juste bio ça suffit, non? Une fois mon Vöner préparé (c'est très laid comme mot, vous avez raison) je veux payer, mais elle me regarde bizarrement et me dit que non, que je prenne le temps de manger calmement, in aller Ruhe, et qu'après par contre si je voulais bien payer, ça serait top. Bon d'accord. Je m'assoie sur un tabouret face à la fenêtre qui donne sur un énorme chantier avec des grues partout et des murs à moitié effondrés. Je laisse mon nouveau porte-monnaie sorti pour pouvoir le regarder en mangeant. Le kebab végétarien est très bon. La viande est remplacée par un mélange de je ne sais trop quoi, très bien épicé et croustillant par endroits (on ne voit pas trop sur la photo pour cause de feuilles de salade sur-représentées) Un peu de pois chiches, du tofu, des céréales... J'aurais dû demander, zut. A part moi, il y a deux femmes, la trentaine, cheveux courts, pulls colorés, sacs en bandoulière.

(Sincèrement navrée pour les clichés que certains lecteurs risquent d'identifier dans ce post - tout ceci correspond bien à la réalité)

Thursday, January 6, 2011

la nuit

Aux temps agités, les nuit agitées. Avec tous ces changements qui me bousculent et qui me guettent, une usine à rêves a remplacé mon cerveau, derrière mes tempes elle ronronne sans cesse, elle tourne à tout rompre. Tempête de signes, de personnages, de lumières, de paysages, j'en ai peur de fermer les yeux. Projection sur paupières. Palpitante première. Film hallucinant. Scénario ahurissant. A 4h19 je me réveille et je ne sais plus où je suis, je ne sais pas d'ailleurs si je suis vraiment réveillée.

Wednesday, January 5, 2011

a thing of beauty is a joy forever

Après une fastidieuse lecture de King Lear (pièce qui m'a semblée désespérante, stressante et angoissante, oui, rien que ça), je me suis plongée dans les poèmes de John Keats ---
Je n'en reviens toujours pas, j'ai eu envie de lever les bras vers le ciel et de remercier le monde d'avoir porté cet homme! J'aurais voulu dire ça:

O Maker of sweet poets, dear delight
Of this fair world, and all its gentle livers;
Spangler of the clouds, halo of crystal rivers,
Mingler with leaves, and dew and tumbling streams,
Closer of lovely eyes to lovely dreams,
Lover of loneliness, and wandering,
Of upcast eye, and tender pondering!
Thee must I praise above all other glories
That smile us on to tell delightful stories.


Certains poèmes que l'on aimerait manger, d'autre que l'on aimerait porter en écharpe autour du cou, je veux me parfumer de Keats!

la vie est dure (comme un trottoir glacé)

Paris, vous m'entendez? Paris, vous allez bien? C'est drôle, maintenant quand j'écris sur mon blog, j'ai un peu l'impression de m'adresser à Paris... Sensation passagère je suppose...

Bref, à Berlin il fait toujours aussi froid. Températures glaciales qui ont provoquées le gel des flaques de boues et donc la formation de plaques de glace assez conséquentes sur les trottoirs. Même les graviers gracieusement semés ici et là ne remplissent plus leur fonction, ils sont enfermés sous la glace. Les gens, on dirait des pingouins qui auraient contracté le syndrome de la Tourette. Des spasmes moteurs irrépressibles tous les 10 mètres pour éviter de se retrouver par terre, spasmes généralement accompagnés d'injures - ça doit être assez drôle à voir depuis une fenêtre, bien au chaud. Comme on est obligé de fixer le sol en marchant, on finit par avoir un peu la nausée en arrivant à la station de S-Bahn. Accessoirement, on a aussi mal aux hanches, enfin c'est mon cas, à force de poser les pieds comme si on marchait sur des oeufs. Je vous assure que ça donne très très envie d'aller se balader des heures et des heures dans Berlin...
Oh oui, c'est dur la vie, hein?

Mon défi pour le prochain post: ne pas me plaindre. Parce que par exemple aujourd'hui, entre deux visites d'appartement, j'ai aussi pris un délicieux cappuccino dans un super café-resto-traiteur-bio au serveur très charmant. Si si, même si ça ne transparaît peut-être pas encore trop, Berlin à du bon. Du très bon.

Sunday, January 2, 2011

kuschelkuschel

Immer wieder schön ist die Lektüre der WG-Annoncen. Eine wahre Freude. Nur kann ich das Wort "Zweck-WG" langsam nicht mehr sehen!!! "Also wir sind keine Zweck-WG, wir quatschen gerne mal eine Nacht durch, trinken Kaffee oder kochen gemeinsam, sind jetzt aber trotzdem keine Mutter-WG." Ach, und "wir wollen keine Erasmus Studenten, wir sind nämlich keine Kuschel-WG". Ja, ihr seid so cool, ich glaube ihr braucht gar keine Mitbewohner - jedenfalls nich mich.

Dann gibt es da noch die ganz peniblen Vegetarier oder gar Veganer. "Bei uns in der Wohnung dürfen Fleisch und Eier weder konsumiert noch gelagert werden". Ja, auch ihr werdet auf mich, Fleisch und Eier fressenden (und lagernden!!) Unmenschen, verzichten müssen.

Ansonsten komme ich ganz durcheinander, weil alle entweder Tim, Anna, Laura, Jakob oder Eva heissen! Aber ich führe brav Liste, das wird schon alles. Tims und Annas und Lauras sind nämlich oft sehr nette Mitbewohner glaube ich.

débuts

Bon, cela fait 10 minutes que je tape, efface, re-tape à tour de rôle Frohes Neues Jahr et Bonne Année, je ne sais plus quoi faire - HAPPY NEW YEAR!!! Je vous souhaite pleins de bonnes choses pour 2011! Des amis à vos côtés, des baisers sans compter, de belles lectures et de nouvelles aventures!
***

Quand je regarde par la fenêtre, je vois dans le magasin d'en face (il s'appelle Sandwich Bar) un monsieur en train de préparer kebab sur kebab (enfin non, Döner sur Döner). Je vois aussi l'enseigne lumineuse du Lidl. Et un Spätkauf. Où suis-je?

La ville grande et froide s'est transformée aujourd'hui pendant un bref instant en une ville grande et froide et ensoleillée - métamorphose. En sortant de la S-Bahn je suis restée une minute sans bouger pour absorber quelques précieux rayons au coin du Ostbahnhof. Berlin est beaucoup plus souriant tout d'un coup! J'ai eu une pensée pour Madrid, ville anti-déprime par excellence tant le soleil y brille...
Je suis heureuse d'être à Berlin, pressée d'y tracer mes chemins.

Pour l'instant, peu importe où je me trouve, je ne cesse de remarquer à quel point tout est si...allemand! Devrais-je dire si berlinois? En vrac:
Devant moi deux punks à la caisse, ils achètent entre-autre une boîte cylindrique qui contient un rouleau de pâte à faire des croissants, produit en soi totalement inconcevable en France. Oui les punks font leurs croissants eux-mêmes qu'est-ce que vous croyez.
Un monsieur qui achète de la Margarine (ce truc pas bon qui est censé remplacer le beurre quel leurre) et des petits pots de Kaffeesahne. Moi j'ai acheté du Müsli bio! Et un thé qui s'appelle "Oase der Energie"! Je mets des points d'exclamation partout après l'avoir bu!!!
Dans la S-Bahn. Ou peut-être U-Bahn, je ne sais plus, 3 sur 10 personnes dans mon wagon tiennent une bouteille de bière à la main à 11h30 du matin. Deux petits enfants en bottes en caoutchouc et combinaisons de ski aux couleurs criardes crient pour commenter le paysage en sautant sur la banquette, les parents les laissent faire avec un sourire indulgent, les parents que les enfants appellent par leurs prénoms, forcément.
Je pourrais continuer des heures comme ça, mais bon, je reste ici jusqu'en été, il faut que j'en garde un peu de côté :-)