En rentrant aujourd'hui, après 4 heures d'atelier de rhétorique, j'étais épuisée. Première sieste en arrivant. Cela n'a pas suffit à me vider l'esprit, encore tout agité par les émotions de l'après-midi. Parler devant un public me met dans tous mes états, j'ai le trac, un trac physique contre lequel je lutte. Même si je sais que je garderais toujours ce trac à l'idée de m'exposer aux regards des autres, je sens que plus je prends la parole, plus je progresse, plus je me sens à l'aise. Enfin, en fermant les yeux tout à l'heure je m'entendais encore en train de tenir mon discours, c'est vous dire.
Dans ces cas là, peu d'occupations sont aussi efficaces que la cuisine. J'aime expérimenter avec ce que j'ai sous la main, je ne pense à rien et je me sens utile. Parfois j'ai l'impression étrange de me voir moi même d'en haut, comme si j'arrivais à me dédoubler, à me glisser hors de moi pour m'observer en train de couper les courgettes en rondelles, en choisissant les épices, en me chauffant les mains au dessus de la casserole d'eau sur le point de bouillir. Sensation bizarre. En tout cas je retiendrais dans mon répertoire (qui a encore un grand potentiel d'extension, il faut bien l'avouer) cette sauce aux courgettes, aux graines de sésame et à la sauce soja.
Je suis en weekend. J'aime les vendredi soirs.
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