Friday, January 25, 2013
-
"- Qu'est-ce que tu as derrière la tête? lui demanda Valentin.
- Le dos de ma chaise, répondit Julia qui n'était pas bien grande
et qui était assise dans un fauteuil."
"Ayant mis à jour cette possibilité, Valentin se laissa rêveusement brouter
les prairies de l'imagination."
les prairies de l'imagination."
"Couché sur le dos, il essayait maintenant de découvrir la différence qu'il y a entre penser à rien
les yeux fermés et dormir sans rêves."
les yeux fermés et dormir sans rêves."
Queneau dans Le dimanche de la vie
Sunday, January 20, 2013
Saturday, January 19, 2013
creation
encore une fois beth hoeckel, et il y en aura sûrement d'autres, je suis fascinée par ses collages...
-
Etwas ist schief.
Der Mond liegt auf seiner runden Seite:
Eine Sichel, die es sich bequem gemacht hat.
Eine geschliffene Klinge.
Fast sieht man sie leise schaukeln,
lachend am kalten Himmel,
über unseren Köpfen scheinend,
doch von unserem Kummer hat sie keinen Schimmer.
Vom Starren kullert eine Träne
in die klirrenden Kälte.
Wie wäre eine andere Welt?
Der Mond liegt auf seiner runden Seite:
Eine Sichel, die es sich bequem gemacht hat.
Eine geschliffene Klinge.
Fast sieht man sie leise schaukeln,
lachend am kalten Himmel,
über unseren Köpfen scheinend,
doch von unserem Kummer hat sie keinen Schimmer.
Vom Starren kullert eine Träne
in die klirrenden Kälte.
Wie wäre eine andere Welt?
pschhhhht
by beth hoeckel (again! i love her work!)
"everything is so white, everything is snow white - i have to do something",
she said and began to rip the snow and to scratch the sky for the colours to show.
Tuesday, January 15, 2013
sandwich
Ce soir dans le métro
je suis prise en étau
assise entre deux malabars métisses
je compare nos tours de cuisse
et ne bouge jusqu'à Barbès
L'un regarde un clip de Kool Shen
L'autre explose des billes à la chaîne -
entre les deux écrans tactiles
reliés aux casques par des fils
mes yeux choisissent lequel?
J'ai les pupilles qui oscillent
les épaules qui se recroquevillent
immobile entre deux masses
je compte les stations qui passent
l'un des deux porte Hugo Boss
je suis prise en étau
assise entre deux malabars métisses
je compare nos tours de cuisse
et ne bouge jusqu'à Barbès
L'un regarde un clip de Kool Shen
L'autre explose des billes à la chaîne -
entre les deux écrans tactiles
reliés aux casques par des fils
mes yeux choisissent lequel?
J'ai les pupilles qui oscillent
les épaules qui se recroquevillent
immobile entre deux masses
je compte les stations qui passent
l'un des deux porte Hugo Boss
-
Beth Hoeckel
C'est elle qui est à l'origine de la photo du texte sur les voisins et les vapeurs :) Merci Elsita!
Monday, January 14, 2013
après deux semaines
Ciel bleu clair ce matin en sortant station Vavin.
Attention je répète: ciel bleu clair!
Timide, mais en tous les cas tout sauf gris!
Oui oui oui!
J'en profite pour vous dire que je suis en train de ranger le blog (cf. repères à droite), mais que le rangement n'est pas encore tout à fait fini, les posts ne sont pas tous classés... C'est à dire que depuis deux mille neuf il y a eu du nouveau, du niveau je ne sais pas, mais du nouveau à tous les niveaux en tout cas.
Bonne semaine les amis!
Attention je répète: ciel bleu clair!
Timide, mais en tous les cas tout sauf gris!
Oui oui oui!
J'en profite pour vous dire que je suis en train de ranger le blog (cf. repères à droite), mais que le rangement n'est pas encore tout à fait fini, les posts ne sont pas tous classés... C'est à dire que depuis deux mille neuf il y a eu du nouveau, du niveau je ne sais pas, mais du nouveau à tous les niveaux en tout cas.
Bonne semaine les amis!
Sunday, January 13, 2013
compact
Dans le métro assises dos à dos deux femmes se maquillent,
miroir à la main, d'une main agile,
elles ont l'habitude.
L'une reflète l'autre,
sans le savoir elles se rejoignent,
dans leur poudrier de poudre pressée,
l'une et l'autre concentrées
à tapoter les pommettes,
gestes secs synchronisés.
Debout je les vois dos à dos assises,
chacune une page
et le siège pour reliure.
miroir à la main, d'une main agile,
elles ont l'habitude.
L'une reflète l'autre,
sans le savoir elles se rejoignent,
dans leur poudrier de poudre pressée,
l'une et l'autre concentrées
à tapoter les pommettes,
gestes secs synchronisés.
Debout je les vois dos à dos assises,
chacune une page
et le siège pour reliure.
Tuesday, January 8, 2013
gesicht-gedicht
Gesichtet habe ich dich
und jetzt bist du nah.
Es gibt dich wirklich,
wie du bist bist du da,
und kaum ein Traum im Raum:
Erstickt im Keim, es braucht ihn nicht,
es gibt dein Gesicht.
Es wirkt, du wirkst, und wie,
wie Licht, wie Wärme, wie ich merke,
dass ich liebe und du lächelst und du lebst.
und jetzt bist du nah.
Es gibt dich wirklich,
wie du bist bist du da,
und kaum ein Traum im Raum:
Erstickt im Keim, es braucht ihn nicht,
es gibt dein Gesicht.
Es wirkt, du wirkst, und wie,
wie Licht, wie Wärme, wie ich merke,
dass ich liebe und du lächelst und du lebst.
Sunday, January 6, 2013
Thursday, January 3, 2013
auto-ko
Avec toi je mate mes mots
pour ne pas qu'ils s'envolent.
Pour toi je plaque les mots
pour ne pas qu'ils s’affolent.
J'en supprime
j'en comprime
j'en confine
dans ma tête à en finir folle
ils chantent ils dansent ils fêtent
toi
mais ne sortirons peu ne sortirons pas -
pour ne pas qu'ils s'envolent.
Pour toi je plaque les mots
pour ne pas qu'ils s’affolent.
J'en supprime
j'en comprime
j'en confine
dans ma tête à en finir folle
ils chantent ils dansent ils fêtent
toi
mais ne sortirons peu ne sortirons pas -
-
Mes pensées sont en compote
Peu sensées elles se comportent
n'importe comment.
démonstration:
elles montent comme une pâte dans ma tête
et promettent des mondes merveilleux
- à croire que tu es levure dans mon levain,
et enfle et gonfle en un pain délicieux
...
oui, en y réfléchissant bien
elles te trouvent aussi beau et bon et rassurant
et rassure-toi, craquant, qu'un pain
de là à dire que c'est pain bénit...
Peu sensées elles se comportent
n'importe comment.
démonstration:
elles montent comme une pâte dans ma tête
et promettent des mondes merveilleux
- à croire que tu es levure dans mon levain,
et enfle et gonfle en un pain délicieux
...
oui, en y réfléchissant bien
elles te trouvent aussi beau et bon et rassurant
et rassure-toi, craquant, qu'un pain
de là à dire que c'est pain bénit...
der strom
er kann nicht immer plätschern
der Strom
manchmal muss er reissen
der Strom
und dann reissen stricke und stränge
- alles nur nicht stranden -
rammen gegen sämtliche äste
noch keine axt gewachsen gegen diese ängste
umhauen muss man sie selbst
in voller fahrt
um dann wieder zu treiben
eine weile
auf sanfteren wellen.
der Strom
manchmal muss er reissen
der Strom
und dann reissen stricke und stränge
- alles nur nicht stranden -
rammen gegen sämtliche äste
noch keine axt gewachsen gegen diese ängste
umhauen muss man sie selbst
in voller fahrt
um dann wieder zu treiben
eine weile
auf sanfteren wellen.
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