AU MOINS ON SÈME
02/2009 - 01/2014

© camille



Après 5 ans d'existence, au moins on sème tourne la page.
Les poèmes d'hier et ceux de demain sont ici.

Nach 5 Jahren ist nun Schluss mit au moins on sème.
Die Fortsetzung, oder so etwas, hier.


MERCI.



Sunday, February 7, 2010

l'anti-virtuelle

Me voilà assise sur mon lit dans ma chambre glacière. Il fait dimanche. Je hais les écrans, bien qu'ils me permettent de parler aux absents. Ils ne les rendent pas plus présents, au contraire, la froideur de l'écran m'écoeure. Je me sens seule et l'impossibilité de toucher et de sentir l'autre me désespère. J'ai besoin d'avoir autour de moi les gens que j'aime et de partager la chaleur. Parler à un écran, cela a quelque chose d'absurde.

J'ai peur pour l'espèce humaine quand je me dis que les écrans se multiplient et deviennent les interfaces de communication les plus répandus. Cela me glace. Je me sens vieille, je ne suis pas membre de ma génération. Prise en otage, blog, compte twitter, facebook, je ne peux dire que je m'y refuse. Mais je sais, certitude accablante, que jamais rien ne remplacera les choses simples, le contact direct d'une peau contre une autre, le contact d'une feuille de papier entre les mains, le contact de l'air frais et l'odeur de la nature. Une question de santé mentale, d'équilibre psychologique. Je me sens dépassée.

Je veux du calme, de la douceur, de la chaleur.

Pourquoi la vie pèse-t-elle si lourd le dimanche?

No comments:

Post a Comment