Tiens, il est 20h39, je pourrais manger. Ah mince. J'ai déjà mangé.
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Dans ma chambre le temps devient palpable, je sens une résistance au moindre de mes mouvements, je bouge comme un astronaute. Lentement. J'ai oublié mon scaphandrier. Je ne bouge plus. Je ne respire plus. Apnée. Les minutes s'enfilent comme des perles sur un fil tendu entre la porte et la fenêtre. L'espace temps tient en 20m2. Si je ferme les yeux et que je fais le vide dans ma tête, je vais peut être me retrouver quelque part au plafond, à flotter lourdement. Corps perdu, cœur de plomb, ventre en coton. Ma chambre est l'univers, un chant silencieux, un champ de pensées perdues. Je suffoque. Maladroite, je pense de travers pour vivre à l'endroit.
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